PROSOPOPÉE URBAINE : BELLEVUE

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 "Bellevue tambour" :
— Comme le signale le titre, ce poème pratique la prosopopée, cette figure de style (rhétorique) qui fait parler une abstraction, une entité, une ville, ici un quartier, Bellevue. Peut-être serait-il agréable aux lecteurs d’avoir une petite note, sur l’épigraphe "Aux mânes créoles d’Henri Guédon" (1), qui ajouterait des précisions à la mention finale en italiques "Bellevue — quartier de Fort-de-France où vécut Henri Guédon —, 12 février 2006" ? Cette note dirait :
(1) Peintre et musicien martiniquais décédé en 2006.
Comme le poème est court, le lecteur aurait d’emblée toutes les infos nécessaires à la compréhension (au sens propre : prendre tout ensemble) de cette fusion arts visuels /musique ("Bellevue tambour").
— "Tambour" ici désigne l’instrument, le tambour, mais aussi le son du tambour : comme Henri était musicien et habitait Bellevue, les lieux résonnent encore de sa musique même après sa mort ; il y a synesthésie (mélange de deux des cinq sens : la vue et l’ouïe), et encore jeu de mots, puisque "BelleVUE" implique beau à VOIR (allusion à son activité de peintre) et les instruments de musique beau à ENTENDRE (allusion à son activité de musicien).
D’autant plus que, lors de la veillée mortuaire créole traditionnelle, il y a des musiciens qui viennent jouer.

 "Conga" est une variété de tambour d’origine africaine répandue dans la musique caribéenne.

 "Congo" est le nom du pays d’Afrique le Congo : depuis des siècles, "congo" est employé pour désigner un Noir venu d’Afrique aux Antilles (quel que soit son pays africain d’origine) ; au temps de l’esclavage, on disait "un congo", ou "un nègre congo", par opposition au nègre "créole", c’est-à-dire né aux Antilles, créolisé. Aujourd’hui ce mot "congo" continue à faire référence aux racines africaines et leur rend hommage.

 « Maracas », employé généralement au pluriel car on l’utilise par paire : instrument à percussion d’origine sud-américaine consistant en une boule creuse souvent en bois munie d’un manche et remplie de petits corps durs, que l’on agite pour marquer le rythme, notamment pour la rumba. Étymologie et hist. : le mot « maraca » emprunté au caraïbe ou à l’arawak « maraka » de même sens est attesté au début du XVIe s. en italien et au milieu du XVIe s. en allemand et en portugais, et en français en 1578 (Lévy, Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil, p. 122).

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