Infos sur "EXQUISE DÉRÉLICTION MÉTISSE" (cliquer ici) Prix Fetkann Poésie - Remise officielle au Salon du livre de Paris
Exquise déréliction métisse
Prix Fetkann Poésie
Remise officielle du Prix FETKANN à Suzanne DRACIUS au Salon du Livre de Paris 2010 :
– Cliquer ici pour visionner les images de la remise officielle du Prix FETKANN à Suzanne DRACIUS au Salon du Livre de Paris
– "Exquise déréliction métisse" De Suzanne Dracius — Prix Fetkann 2009 - Communiqué du jury
En vente dans toutes les bonnes librairies, Fnac etc.
Pour se procurer Exquise déréliction métisse, il est également possible de le commander à l’éditeur :
– EXQUISE DÉRÉLICTION MÉTISSE, Prix Fetkann, Prix de la Société des Poètes Français
Disponible en librairie et en ligne.
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Envois en France, Outre-mer, Europe, Amérique du Nord (Québec, Canada - USA)
Ed. Desnel, 2008
11 €
– cliquer ici : Exquise déréliction métisse
– Possibilité de le commander à l’éditeur par mail à info@desnel.com
Prix Fetkann Poésie 2009
Communiqué du CIFORDOM, attendus du jury du prix Fetkann (extraits) :
"Primée pour son recueil de poèmes Exquise déréliction métisse paru aux éditions Desnel, Suzanne DRACIUS est un auteur engagé qui se joue des mots et du temps.
Simples, élaborés ou rares, en français, créole, grec, latin, anglais ou verlan, ses mots sont emprunts d’une force qui vous transportent dans un ailleurs.
Passé, présent, futur, qu’importe le temps car Suzanne DRACIUS l’emploie pour mêler l’Histoire, celle de ses ancêtres créoles à notre temps. Métissage des mots pour exprimer des émotions, interpeller les hommes ou tout simplement poser un regard bienveillant sur l’humanité."
• Raisons du choix du jury, par M. Yves LETOURNEUR, professeur agrégé de philosophie (au Café de Flore, 22/10/09) pour l’attribution du Prix Fetkann à Exquise déréliction métisse :
"Paradoxal, ce titre. La déréliction, qui d’ailleurs est un concept philosophique, exprime le sentiment d’un abandon, d’une solitude complète. Et donc trouver de l’exquis dans cette situation d’abandon, c’est l’audace poétique de ce titre. Ça en fait également l’énigmatique beauté.
Suzanne Dracius a une formation de professeur de Lettres classiques (français-latin-grec) et le français est sa langue maternelle. Et voici qu’elle va se mettre à jouer des différents registres linguistiques, ce qui n’est pas sans rapport avec ce que, tout à l’heure, nous tentions de mettre en évidence à propos des jeux d’écriture de Maryse Condé."
– Pour lire l’article cliquer ici : Le Prix Fetkann 2009 a été attribué à Suzanne Dracius pour "Exquise déréliction métisse
– Pour lire l’article sur e-Karbe Suzanne Dracius reçoit le Prix Fetkann 2009 de la poésie cliquer ici
Le premier recueil poétique de Suzanne Dracius, Prix de la Société des Poètes français pour l’ensemble de son oeuvre, tantôt inspirée par l’actualité brûlante et d’un féminisme flamboyant, tantôt débordante d’humour, de distanciation et de sensualité féminine.
Caribéenne, la « calazaza gréco-latine » livre sa poésie exprimée dans les principales langues des Antilles, ces Ante Insulae : en français, sa langue maternelle, en créole, sa langue paternelle, quand l’envie lui en prend, mais aussi en anglais et en espagnol, pour savourer l’harmonie de cette Babel insulaire.
Extraits d’articles & commentaires :
• "Suzanne Dracius est à la littérature francophone ce que Rosa Parks est au mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. […]
Exquise déréliction métisse se lit d’une seule traite et jusqu’au point final. Procrastinateurs s’abstenir."
Abderrahmane BAIBECHE
professeur à l’Université de Porto Rico
dans Romanitas.
– Suzanne Dracius, Exquise déréliction métisse par Delia Blanco, Cultures Sud, cliquer ici
• "Suzanne Dracius est poète, surtout de la résonnance des mots, c’est en eux qu’elle trouve l’écho de toute notre diversité insulaire. Les langues se déploient dans ses vers comme un horizon large et ouvert ou prennent place, peu à peu, les métaphores, les images et les douleurs de nos mémoires. La concience est présente..."
• "Suzanne Dracius, écrivaine
“L’acte poétique procède d’une émotion.”
Cette auteure n’aura pas fini de nous étonner. L’Exquise déréliction métisse en est le dernier exemple. A partir de ce recueil qui incite à une profonde réflexion sur le métissage, Suzanne Dracius a accepté d’aller plus loin avec AMINA. Une rencontre flamboyante."
Jean-Jacques SEYMOUR, AMINA n°466 - 26 janv. 09 - p. 80 à 81.
– Pour lire l’interview par Jean-Jacques Seymour sur Exquise déréliction métisse dans Amina cliquer ici
• « Exquise déréliction métisse est un recueil de poèmes qui retient, dès les premiers vers, l’attention du lecteur. Chaque mot, choisi à bon escient, a son poids de chair, de sang. L’écriture, à la fois souple et luxuriante, est d’une belle et désirable sensualité. Couleurs, odeurs et saisons rythment des poèmes qui s’enracinent dans la terre aimée, célébrée. Terre qui est, en quelque sorte, la matrice profonde de l’oeuvre de Suzanne Dracius. Un recueil à lire, à savourer... »
François Teyssandier, Facebook, 14/10/2010
• « Prix FETKANN de la poésie
Exquise déréliction
métisse de Suzanne Dracius, éditions Desnel, 2008
Une poésie exprimée dans les
principales langues des Antilles, en
français, en créole mais également
en anglais, en espagnol ; une poésie
pleine d’humour, de distanciation
mais également débordante de
sensualité féminine. »
– cliquer ici : Pilibo Mag - nov-déc 2009
– Questions/réponses sur Exquise déréliction métisse : cliquer ici
Exquise déréliction métisse
76 pages
Editeur : Desnel
Prix : 11 euros
Parution : septembre 2008
ISBN : 978-2-915247-20-6
Articles en ligne :
– "De Suzanne au bain... à l’enlèvement des Chabines ?
Professeur de Lettres classiques et féministe, Suzanne Dracius s’est d’abord imposée comme romancière avant d’assurer sa grande liberté d’esprit – et de ton – dans la poésie où, paradoxalement, elle renoue avec l’inspiration caustique des satiristes de l’Antiquité. Elle peut se reconnaître dans le personnage biblique de Suzanne au bain surprise par les deux vieillards ou dans Pandora envoyée par Zeus aux hommes pour punir Prométhée qui avait dérobé le feu de l’Olympe. Tous les maux de l’humanité sont exposés à son regard comme à celui de Pandora dans Exquise déréliction métisse, dans le poème intitulé « L’entrebâillement de la porte », notamment l’esclavage et la Traite évoqués à propos du toponyme de son quartier, Pointe des Nègres. Elle est aussi sensible devant la désolation d’un jeune banlieusard sous sa capuche en train d’inhaler son Vicks Vaporub dans les terrains vagues du « Neuf Cube » (le 93).
Sans jamais renier sa « gésine urbaine » à Fort-de-France, Suzanne Dracius parvient à donner un habillage antique à son décor antillais, ou – inversement – à retrouver dans la réalité foyalaise un enseignement profond de la sagesse ou de la misère humaine – ce qu’elle appelle « le changement inchangé » « où être pareillement mélangé / Hic et nunc se met à faire sens ».
Par le biais de néologismes, d’anachronismes, de jeux sur la langue – sur le créole parfois –, elle parvient à « écrire le monde à partir de /son/ dédale de venelles » et à concilier les références mythologiques, les grands moments de l’histoire de la Martinique (le rôle d’Amédée Knight après l’éruption de la Montagne Pelée), et à les enchâsser dans son vécu personnel, dans des airs de chanson (« Aux horizons du sud »), dans son humeur fantaisiste et provocante, dans sa revendication de « calazaza gréco-latine ».
Son déploiement de rhétorique rappelle l’éloquence d’Aimé Césaire ou le sens de la formule lapidaire de Frantz Fanon, autre Martiniquais, qui se méfiait du mouvement de la négritude, bien qu’ayant été élève au lycée où Césaire enseignait. Le lyrisme savant de Suzanne Dracius vient prendre la relève après la prose d’Édouard Glissant pour attester – ce que chacun sait ou devrait savoir – l’importante contribution des écrivains martiniquais dans la littérature française depuis près d’un siècle. Mais, depuis Césaire et Glissant, les humeurs – et les affinités de « formes » – de la poésie contemporaine varient et se confondent avec l’emprise de la prose et des modalités narratives. L’écriture de Suzanne Dracius qui associe volontiers succulence des mets et succulence des mots dans « la fête des saveurs métisses » – ne s’encombre pas de la facture des poèmes à forme fixe. Elle choisit un récit, le subvertit dans le registre grotesque ou « bigarré », utilise la focalisation d’un personnage – ce qu’on peut appeler aussi la prosopopée. La technique de la narration homérique est sans cesse transgressée, ironiquement transgressée par elle, on le voit dans « Nègzagonale » l’arrivée d’une « Euroblack » à l’aéroport du Lamentin, autant que dans « Aux cendres de Cendra », poème dans lequel se cristallise l’absurdité de la violence sociale en Martinique à travers le comportement d’un jeune homme amoureux qui finit par brûler l’automobile offerte à sa petite amie Cendra.
L’anecdote prosaïque est secondaire, comparée à la langue émaillée d’incises latines et créoles qui, dans le contexte antillais, caractérise la démarche « carnavalesque ».
Plus que d’autres Martiniquais obstinément tournés vers la métropole, Suzanne Dracius est consciente d’habiter dans un département linguistiquement exposé et s’adresse aux lecteurs voisins peuplant les Amériques : elle leur propose une version de ses poèmes en espagnol et en anglais, mettant ainsi un soin particulier à ce travail de traduction – une réécriture formatrice pour tous les poètes, de l’avis même de la Québécoise Nicole Brossard. La francophonie existe dans cet intervalle périlleux entre plusieurs zones de cultures et de langues dominantes.
"
Alain Gnemmi, Carnavalesques n°5, mars 2013, éd. Aspect, Nancy
– Suzanne Dracius reçoit le Prix Fetkann 2009 de la poésie - ekarbe
– 01 août 2013 - Exquise déréliction métisse, de Suzanne Dracius
"Suzanne Dracius aime les mots, « en langue française materner / exhausser harmonies créoles / en marinades / pimentées d’hellènes latinades ». C’est le rythme des banlieues, mais aussi celui des îles. Les souvenirs de l’enfance, de la Martinique, le marronnage, les amitiés, et les joies du corps féminin « en hédoniste poésie (…) caribéenne épicurie ». Elle aime les mots et les mélange. Elle les dit en musique et frappe les sons et les caresse, comme la peau d’un tambour. Elle a aussi des colères et comprend quand « tu as envie d’apprendre à dire non ». Elle annonce un XXIe siècle féminin (et non pas religieux, comme l’a prétendu Jean-Paul II, citant André Frossard). Mais aussi, regardant vivre les générations nouvelles, « métis, chabin ou chapé : / C’est juste un changement inchangé »."
– Canal Blog de Marc Verhaverbeke • article sur Exquise déréliction métisse