Article sur Suzanne Dracius au Festival International de Poésie de Trois-Rivières (Québec)

Publié par Claude R. Giroux
mercredi 13 octobre 2010
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Extrait :

" Finalement, Suzanne Dracius, avec son « Exquise déréliction métisse » et sa non moins exquise sensualité et assurance devant le public, a une allure bohémienne qui vous ensorcelle du premier regard. Regard qui vous a déshabillé, ausculté, analysé, etc. bref, en un mot : possédé. Avec cette poésie je tombe dans les miroirs, cette espèce de joie des réflexions où parfois on a l’impression de se trouver en face de sa petite sœur qu’on n’a jamais vue ni même su qu’elle existait. Je parle bien sûr de la poète, cette voix qui nous habite et pour laquelle nous (poètes de chair et d’os), nous nous faisons serviteurs. Cette voix qui épouse l’époux qui la découvre. Suzanne Dracius nous amène loin aux tréfonds du métissage, le fait de n’être jamais (naître jamais) de la bonne couleur ou du bon ton, d’être des exilés avant même que de naître : « Roulent polyphoniquement ces chants / Sourdent gravement de tréfonds d’îles / S’ourlent jusqu’à ces rivages / Aux abords vagues » ou encore plus profondément dans le délire de la déréliction métissée : « Mamzelle avait été faite là-bas, / Elle avait le teint chocolat / Douci de lait et de miel. » Voilà que s’introduit d’une admirable façon un autre recueil à savourer… "

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